What’s it like to Teach Language and Literacy during a Pandemic?

par Nina Ngouafac

Une situation sans précédent nécessite des méthodes nouvelles probablement sans précédent. Voilà, en quelques mots, comment je pourrais résumer la rencontre du 13 novembre au vu du sujet énoncé.  D’une part, les éléments m’ayant marqué au cours de cette rencontre étaient le courage de nos invités ainsi que leur capacité à apprécier clairement les pratiques d’enseignement en cette période difficile, par exemple, la stratégie utilisée par Mimi pour amener ces enfants à parler français entre camarades en les éduquant sur l’histoire de la langue française au Canada pour qu’ils comprennent l’importance de parler français. Je pense que plusieurs apprenants ne sont pas au courant de cette histoire, ce qui réduirait probablement leur affection pour la langue française et son utilisation.

D’autre part, j’ai été très surprise d’apprendre que certains enseignants sur le terrain se focalisent sur la grammaire et ne font pas usage de l’approche actionnelle. Je pense que c’est à nous, « nouveaux enseignants », de continuer de tenir le flambeau des autres méthodes d’enseignement du français langue seconde (par exemple, l’approche actionnelle, l’approche littératiée, la lecture ascendante et descendante, etc.) pour que ceux qui hésitent encore puissent remarquer la différence de résultats et joindre la marche.

Une autre chose très surprenante était d’entendre que les élèves s’inquiétaient de l’absence d’évaluations sommatives. Je me serai attendue à ce que cela soit bien reçu par ces derniers. Dans notre formation, nous nous sommes déjà interrogés sur la question relative à la nécessité d’avoir des évaluations sommatives lorsque nous avons plusieurs autres ressources nous permettant de juger si oui ou non l’élève a acquis les compétences visées. L’un des arguments pour l’évaluation sommative est que sans ces évaluations les élèves ne font pas d’effort. Alors, entendre dire qu’à la rentrée les enseignants ont remarqué une chute dans la performance des apprenants pourrait laisser valider cette thèse. Cependant, il y eut une enseignante qui a signalé que certes il n’y a pas eu d’avancement avec ces élèves, mais il n’y a pas eu de régression non plus. Face à cette différente appréciation, je me pose bien la question de savoir si l’apprentissage du français langue seconde et sa rétention ne dépendrait non pas de l’absence ou la présence d’évaluation sommative, mais de la qualité de l’enseignement donné par l’enseignant ?

Quelques questions d’une réflexion poussée

  • Comment amener les apprenants à parler français sans que cela ne sonne comme si je leur imposais cela ?
  • Est-ce qu’il est déjà arrivé à un enseignant d’avoir une classe tellement inactive ou non participative au cours de français au point où il/elle a décidé de parler anglais ?
  • Quelle est la limite que nous devons nous donner en ce qui concerne l’utilisation de l’anglais dans le cours de français ?